Bokashi au bureau : comment ça marche ?

Bokashi au bureau : comment ça marche ?

Et si vos restes de déjeuner devenaient les héros discrets de votre open space ? De plus en plus d’entreprises cherchent à réduire leur empreinte écologique sans bouleverser leur organisation.

Après le café en vrac, les gourdes collectives et les corbeilles de fruits bio, une nouvelle star s’invite dans les bureaux : le bokashi. Compact, inodore et terriblement pédagogique, ce composteur d’inspiration japonaise séduit les entreprises curieuses de boucler la boucle du déchet — même sans jardin !

Le bokashi, c’est quoi au juste ?

Le mot “bokashi” vient du japonais et signifie “matière fermentée”. C’est exactement ce dont il s’agit : une technique de fermentation anaérobie, c’est-à-dire sans oxygène, qui transforme les déchets organiques (restes de repas, épluchures, marc de café…) en un substrat riche et réutilisable.
Le secret du procédé tient dans un mélange d’agents microbiens (appelés EM, pour “micro-organismes efficaces”) combinés à du son de blé ou de riz. Saupoudrés sur les déchets, ils enclenchent une réaction de fermentation douce, un peu comme une choucroute version compost !

Contrairement au compostage classique, qui repose sur l’aération et la décomposition lente, le bokashi ne produit pas de mauvaises odeurs ni de moucherons. Il agit en silence, dans un seau hermétique qu’on peut glisser sous un évier ou dans un coin de cuisine partagée.
Résultat : il devient possible de valoriser ses restes alimentaires sans jardin, sans odeur et sans effort — trois arguments imbattables pour les bureaux citadins.

Comment ça marche concrètement au bureau ?

Installer un bokashi en entreprise, c’est un peu comme lancer une mini-expérience scientifique collective.
Il faut un seau hermétique à double fond (pour récupérer le jus), un activateur de son fermenté et, bien sûr, les restes de repas produits chaque jour.

Le fonctionnement est enfantin :

  1. On dépose les restes alimentaires dans le seau (épluchures, restes de pain, marc de café…).

  2. On ajoute une pincée de son bokashi, on tasse bien, on referme.

  3. Tous les deux ou trois jours, on vide le “jus de bokashi”, un liquide riche en nutriments qu’on peut diluer pour arroser les plantes vertes du bureau 🌿.

Après deux semaines, la matière obtenue a fermenté : elle n’est pas encore du compost, mais un pré-compost très riche. Il suffit ensuite de l’enfouir dans la terre (si l’entreprise dispose d’un jardin) ou de la déposer dans un bac à biodéchets pour qu’elle poursuive sa transformation naturelle.

C’est une routine simple à intégrer dans la vie du bureau : on peut confier la gestion à une équipe “éco-référente”, ou l’intégrer à une démarche plus globale de tri.


Les erreurs à éviter ? Trop d’humidité, des morceaux trop gros ou des déchets non alimentaires (papier, plastique, viande en excès). Mais globalement, le bokashi reste tolérant, discret et étonnamment efficace.

Les avantages (et les limites) pour une entreprise

✅ Les points forts du bokashi

Le premier atout du bokashi au bureau, c’est la prise de conscience qu’il crée. En triant ses déchets de repas, on réalise combien de matière organique finit encore dans les poubelles classiques.
C’est aussi un excellent levier de cohésion interne : chaque employé participe, apprend, échange des astuces, voire plaisante autour du “jus de bokashi du jour”.


Sur le plan pratique, c’est compact, propre et sans odeur, contrairement à un composteur classique. Même dans un open space, il passe inaperçu.

Et sur le plan environnemental ?
Chaque kilo de biodéchets valorisé, c’est autant de CO₂ évité, car on détourne ces matières des incinérateurs. À l’échelle d’un bureau de 20 personnes, cela représente plusieurs dizaines de kilos de restes de repas revalorisés chaque mois.

⚠️ Les limites à connaître

Le bokashi reste une solution d’initiation. Sa capacité est limitée : un seau de 16 litres se remplit vite si l’équipe déjeune sur place.
La fermentation demande aussi un peu de suivi (vider le jus, surveiller les couches), et la matière finale doit être revalorisée ailleurs : jardin, composteur collectif, ou collecte professionnelle.
Bref, le bokashi ne remplacera pas un système de tri complet, mais il peut en être la première marche — celle qui donne envie d’aller plus loin.


Un petit levier RSE qui crée de grandes discussions

Ce qui séduit les entreprises, c’est la dimension pédagogique du bokashi.
Il transforme le déchet en sujet de conversation, en symbole concret d’une démarche RSE vivante.
Installer un bokashi, c’est aussi ouvrir un espace de dialogue : pourquoi trier ? Que deviennent nos restes ? Comment aller plus loin ?

Certaines structures l’intègrent même à leurs challenges internes (“Zéro déchet au bureau”, “Green Friday”, “Mois de l’éco-geste”), ou l’utilisent comme outil de formation à l’économie circulaire.
Le côté ludique — un seau, un peu de son, des microbes à l’œuvre — plaît beaucoup : il rend la démarche écologique tangible, presque sensorielle.

Dans un monde de bilans carbone et d’indicateurs RSE souvent abstraits, le bokashi redonne du concret : on voit, on touche, on mesure le changement.


Certaines entreprises préfèrent expérimenter à petite échelle avant de se lancer dans une collecte professionnelle.
Le bokashi offre justement cette souplesse : il permet d’amorcer une démarche éco-responsable sans gros investissement, tout en mobilisant les équipes.

Pour celles qui souhaitent être accompagnées, Hector le Collector collabore avec des partenaires spécialisés qui proposent ce type de kit et d’ateliers d’initiation. Une belle façon de découvrir la valorisation des biodéchets au quotidien, avant d’envisager une collecte à plus grande échelle.

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