Compostage en entreprise : pourquoi passer par un professionnel ?

Face à l’obligation de trier les biodéchets et à la volonté d’être plus écolo, certaines entreprises envisagent de faire du compostage artisanal sur place pour traiter leurs déchets alimentaires. Après tout, quoi de plus vertueux en apparence que de composter ses épluchures dans un coin de jardin de l’entreprise et d’utiliser le compost dans les plantes vertes du bureau ? Toutefois, si l’initiative est louable, le compostage “maison” en entreprise montre vite ses limites. Voyons pourquoi faire appel à un professionnel des biodéchets est souvent la solution la plus sûre, efficace et pérenne pour valoriser vos déchets organiques.

Compostage sur site : une solution possible, mais exigeante

Il est tout à fait légal et possible pour une entreprise de gérer ses biodéchets par compostage sur place. La loi AGEC ne rend pas le compostage obligatoire, mais le considère comme l’une des solutions valables pour valoriser les biodéchets, en alternative à la collecte séparée. En théorie, cela semble idéal : vos restes de repas et marc de café se transforment en humus, et vous n’avez plus besoin de les faire collecter. Cependant, il faut mesurer ce que cela implique en pratique :

De l’espace adéquat :

Un composteur nécessite un emplacement extérieur, de préférence sur terre (pour le drainage), à l’ombre et à l’abri des fortes pluies. Si votre entreprise est en étage ou en plein centre-ville sans cour, c’est déjà compromis. Même pour une petite cantine, il faut prévoir plusieurs m² pour installer un ou plusieurs bacs de compostage. Par exemple, le Réseau Compost Citoyen estime qu’un restaurant servant 50 000 repas/an a besoin d’un site de compostage d’environ 12 m² (avec bacs d’apport, de maturation, et stockage de structurant)

✅Le bon matériel :

Composter ne se résume pas à “mettre en tas et attendre”. Il faut un composteur adapté au volume (il en existe de différentes tailles, voire électromécaniques pour les gros volumes), éventuellement un broyeur pour les déchets trop grossiers, des bacs pour stocker la matière sèche (feuilles, carton broyé) indispensable à équilibrer le compost, et des outils (fourche aérateur, thermomètre à compost…). Tout cela représente un investissement et un certain savoir-faire pour être choisi correctement.

✅Du temps et des compétences humaines :

Le compostage requiert un suivi régulier. Il faut compter entre 1h et 4h de travail par semaine pour bien gérer un composteur dans une structure, en fonction du volume. Quelqu’un doit être responsable de cette tâche : veiller à l’apport équilibré entre matières “vertes” (épluchures, marc, etc.) et “brunes” (carton, copeaux), mélanger/aérer le tas fréquemment, contrôler l’humidité et la température, éviter les odeurs et les nuisibles…

Cela suppose de former un ou plusieurs salariés aux techniques de compostage et de maintenir leur motivation dans la durée. Si la personne clé part en vacances ou quitte l’entreprise, qui prend le relai ?

Des restrictions sur ce qu’on peut composter :

En compostage artisanal, on recommande de ne pas mettre certains déchets qui pourraient poser problème : viande, poisson, produits laitiers en grande quantité, restes cuits trop gras, agrumes en excès, etc., car ils peuvent attirer les nuisibles ou déséquilibrer le compost. Si votre cantine d’entreprise génère ce type de déchets, il faudra les écarter… et donc avoir quand même une solution pour ces restes-là (par exemple les faire collecter). On estime qu’un compostage sur place convient bien pour des déchets végétaux et un peu de restes, mais montre ses limites pour les déchets de table variés d’un restaurant d’entreprise complet.

La réglementation sanitaire :

Techniquement, si vous compostez sur place et utilisez le compost en interne (sur vos espaces verts, par exemple), cela ne pose pas de souci légal majeur tant que vous respectez les bonnes pratiques. En revanche, vous n’avez pas le droit de distribuer ce compost à l’extérieur (ni de le vendre) sans respecter la réglementation sur les matières fertilisantes. Ce point est rarement un problème (peu d’entreprises vont vendre leur compost), mais c’est à savoir.

Les limites du compostage “maison” en entreprise

Même en ayant mis en place un composteur, des difficultés peuvent survenir :

  • Odeurs et nuisibles : Un compost mal géré peut sentir mauvais (odeur d’œuf pourri si trop d’azote, ammoniaque, etc.) et attirer mouches, rongeurs, cafards… Ce risque est accru en milieu urbain confiné. Une invasion de moucherons dans l’open space à cause du bioseau mal vidé, et c’est la panique ! Les professionnels du compost savent éviter ces écueils (bon ratio carbone/azote, maintien d’une température, compost fermé) alors qu’un amateur peut tâtonner.

 

  • Volume excédentaire : Si la production de biodéchets dépasse la capacité du composteur, vous vous retrouverez avec un surplus à gérer. Par exemple, organiser une fête d’entreprise et générer 30 kg de restes d’un coup alors que le composteur ne peut en absorber que 5 kg par semaine… Le surplus devra être jeté (ce qui est interdit si on dépasse les seuils légaux) ou collecté en urgence. Un prestataire aurait, lui, la flexibilité pour prendre en charge ces pics ponctuels.

 

  • Résultat incertain : Le but du compostage est d’obtenir un compost mûr et sain. Un compost mal conduit peut rester un amas mal décomposé, ou contenir des pathogènes (si la température n’est pas montée assez haut). Les entreprises n’ont pas forcément le matériel pour analyser leur compost. Un professionnel de la valorisation, lui, s’assure que le processus aboutisse à un produit conforme (par exemple, en méthanisation industrielle, le digestat est hygiénisé, ou en compostage industriel, les andains montent à plus de 60°C, détruisant germes et graines indésirables).

Enfin, il ne faut pas négliger que se charger soi-même des déchets, c’est sortir de son cœur de métier. Le temps que vous passez (ou que vos salariés passent) à brasser du compost, c’est du temps en moins pour vos activités principales. Mieux vaut parfois déléguer cette mission à ceux dont c’est le métier, surtout quand des solutions existent à des coûts raisonnables.

Les atouts d’un prestataire professionnel pour vos biodéchets

Faire appel à un prestataire de collecte de biodéchets présente de nombreux avantages qui répondent justement aux limites évoquées du compostage sur place :

1️⃣Simplicité et gain de temps : Le fonctionnement est très simple pour l’entreprise. Par exemple, Hector le Collector fournit des bacs adaptés (étanches, avec couvercle) à disposer dans vos locaux. Vos employés n’ont qu’à trier leurs restes dedans, comme ils le feraient dans un composteur, sans se soucier de la suite. Chaque semaine (ou à la fréquence convenue), l’équipe de collecte passe, vide et nettoie les bacs. Plus besoin de consacrer du temps interne au traitement : vous sortez juste le bac comme vous le feriez d’une poubelle classique, et c’est tout. 

2️⃣Pas de contraintes d’espace ou d’odeurs : Fini le composteur qui prend de la place dans la cour ou le local déchets. Les bacs de biodéchets se ferment hermétiquement, limitant les odeurs. Le prestataire se charge de les remplacer par des propres à chaque passage, donc vous repartez sur du frais régulièrement. Pas de risques de nuisibles qui s’installent, puisque les déchets ne stagnent pas longtemps sur site.

3️⃣Traitement optimisé et tous déchets acceptés : Un service professionnel va généralement valoriser vos biodéchets en méthanisation ou compostage industriel. Ces filières acceptent tous types de déchets alimentaires (y compris viande, poisson, produits cuits) car les installations sont conçues pour, avec des contrôles sanitaires stricts. Vous n’avez donc pas besoin de trier plus finement que “biodéchet / pas biodéchet” – ce qui simplifie le geste pour vos équipes. Par exemple, Hector envoie les biodéchets en unité de méthanisation où ils sont transformés en biogaz et en digestat fertilisant, sans tri additionnel. Cela permet de valoriser 100% des déchets alimentaires, y compris ceux difficiles à composter (graisses, agrumes…)

4️⃣Traçabilité et conformité légale : Un prestataire vous garantit le respect de la loi (contrat, bordereau de suivi). En cas de contrôle, vous pouvez prouver que vous faites bien collecter et traiter vos biodéchets conformément à la réglementation. La traçabilité est un atout souligné : le prestataire assure un suivi et peut fournir des chiffres de tonnages, attestant que vos déchets ont été pris en charge. Par ailleurs, en cas d’évolution réglementaire, c’est son rôle de s’adapter (par exemple si demain on exige un certain mode de traitement, le prestataire fera le nécessaire, sans que vous ayez à repenser tout votre dispositif interne).

5️⃣Accompagnement et sensibilisation : Les professionnels du déchet proposent souvent un accompagnement pour former et sensibiliser vos salariés au tri des biodéchets. Via des affiches, des ateliers, des guides pratiques, ils vous aident à réussir le déploiement. Cela rejoint ce qu’il faudrait faire en interne pour un compost, mais là vous bénéficiez de l’expérience du prestataire qui a l’habitude de cette phase de pédagogie.

6️⃣Impact environnemental positif quantifié : En faisant appel à un service comme Hector, vous pouvez valoriser dans votre bilan RSE les résultats obtenus : X kilos de biodéchets transformés en énergie verte, X kilos de compost produit, etc. C’est un argument écologique fort à communiquer, d’autant plus que c’est un effort collectif de toute l’entreprise. Alors que si vous compostez en interne dans votre coin, l’impact reste très local et moins mesurable (même s’il est réel, il est rarement chiffré avec précision).

Coûts comparés et retour sur investissement

On pourrait penser que composter soi-même coûte zéro euro, tandis qu’un prestataire a un coût. En réalité, il y a des coûts souvent cachés dans le compostage sur place : achat des bacs, du matériel, temps de travail du personnel, éventuels problèmes à régler (désinsectisation si invasion de nuisibles, etc.).

Selon des données de l’ADEME reprises par un réseau de collecte, le coût de fonctionnement du compostage sur place en entreprise peut varier entre 390 et 600 € par tonne de déchets traités (hors investissement initial). Tandis qu’une collecte séparée tourne autour de 630 à 720 € par tonne en moyenne. L’écart n’est donc pas énorme, et se comble vite quand on prend en compte les avantages cités.

De plus, les prestataires proposent souvent des tarifications adaptées : par exemple, un forfait mensuel selon la taille de votre structure, qui revient à quelques dizaines d’euros par mois pour un petit restaurant d’entreprise, ce qui est relativement modique comparé aux coûts de main d’œuvre interne que représenterait la gestion autonome.

Passer par un professionnel pour vos biodéchets, c’est opter pour la tranquillité d’esprit. Vous assurez la conformité légale, vous gagnez du temps, et vous maximisez la valorisation de vos déchets sans les tracas opérationnels. Le compostage artisanal en entreprise reste intéressant comme démarche pédagogique, mais pour traiter des volumes conséquents de manière fiable, l’externalisation est souvent la meilleure voie.

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